Mission Africa : motorisé par Venturi et conduit par Xavier Chevrin, le Berlingo électrique a vaincu l'Afrique
Comment ne pas être jaloux ? On connaissait
Xavier Chevrin pour avoir roulé de Paris à Shanghai en voiture électrique, un voyage extraordinaire, comme très peu de gens ont l'occasion d'en faire un dans leur vie, mais cela ne lui a pas suffi. Il vient d'en réaliser un autre, peut être encore plus grandiose de par l'extraordinaire beauté des paysages traversés. Il est parti du Kilimandjaro, pour rejoindre le delta de l'Okavango, avant finalement de rejoindre Johannesbourg, tout au Sud de l'Afrique. Plus de 5800 km, dont plus d'un dixième sur de la piste. Quant à la route, les standards africains sont bien éloignés de ceux en vigueur en Europe, et un piéton ou un animal sauvage peut surgir à tout moment. On peut avoir un aperçu de ces conditions de route dans la très belle vidéo ci-dessous.
Entre la difficulté du terrain et les conditions souvent hasardeuses, une grande difficulté était évidemment de trouver un point où recharger l'auto tous les soirs. C'est déjà difficile en Europe. Mais le manque de bornes de recharge est heureusement compensé par un réseau électrique très dense. Tout le monde a l'électricité chez soi, ce n'est pas le cas en Afrique. Il faut ensuite convaincre l'habitant que brancher la voiture ne va pas endommager l'installation, et réaliser un branchement qui ne pourra être que sommaire, car rien n'est prévu pour. C'est là qu'il était important que Venturi (à Monaco) assure un suivi quotidien, pour analyser le bon fonctionnement du Berlingo électrique.
Conçue pour le courant européen, standardisé à 230V 16A, l'auto n'a pas souvent été à ce régime en Afrique. 200, 190, et même une fois seulement 130V. Le temps de recharge n'en était que plus long. Surtout que l'ampérage, bien souvent ne pouvait être de 16A. L'installation par trop vétuste, voir mal réalisée, ne permettait que tirer du 10A. A un autre moment, le courant était trop fort, il y a eu 2 chargeurs grillés. Evidemment, c'est plus simple avec un vieux diesel à injection indirecte qui accepte n'importe quoi, mais le zéro émission à un prix.
Un prix somme toute faible, et qui le sera de plus en plus, surtout en Afrique. Avec un soleil plus qu'abondant, le continent noir a un potentiel fabuleux pour l'énergie solaire, mais aussi pour l'hydroélectrique. Il est d'ailleurs déjà bien exploité, et dans plusieurs régions traversées, 100 % de l'électricité est d'origine hydroélectrique. Il restait juste à prouver qu'il était possible de rouler en voiture électrique sur ce continent, c'est fait. Xavier Chevrin l'a expliqué lors de conférences, au Kenya avant de partir, et à Johannesbourg quand il a eu fini. Mais il l'a surtout prouvé tous les jours et tous les soirs, en allant à la rencontre des gens, pour leur montrer une voiture comme ils n'en avaient jamais vu. Il y a beaucoup à faire, mais Xavier Chevrin et Venturi nous montrent que même là où tout le monde aurait pensé qu'il n'est pas possible d'aller en voiture électrique, il est possible d'y aller.
C'est énorme !
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