Cité Lib avec Toyota, l'autopartage électrique à Grenoble

Un nouveau service d'autopartage va démarrer à Grenoble (au 1er octobre). C'est avec des véhicules électriques, mais pas des voitures, avec des petits engines à 3 roues : des Toyota i-Road. Un service un peu similaire avait été lancé à Saint Quentin en Yvelines, Twizy Way, mais l'expérience avait été un échec, ce Cité Lib grenoblois a de meilleures chances de réussite. D'abord parce que le véhicule est plus excitant. Le Renault Twizy n'a pas de fenêtres, et c'est amusant en été, mais il peut faire très froid à Grenoble, l'hiver. On y appréciera les portières normales de l'i-Road à leur juste valeur.
Ce petit véhicule Toyota promet aussi une expérience de conduite plus fun qu'un Twizy, puisqu'il penche dans les virages comme une moto (ou comme un scooter à 3 roues). La présentation intérieure est aussi plus réussie, avec des plastiques de meilleure qualité, tandis qu'au dehors, ces véhicules Cité Lib vont mettre de la couleur dans la ville. Cela change de l'Autolib parisien qui ne fait qu'ajouter de la grisaille à une ville qui n'en a jamais manqué. L'habitabilité arrière est par contre moins bonne qu'un Twizy. Seul un enfant peut monter derrière le conducteur d'un i-Road, mais les déplacements en famille ne sont pas le but.
Il s'agit de déplacement individuel, comme au Japon, pour complémenter les transports en commun (ou les remplacer ?). Bien qu'il ne s'agisse que d'une expérimentation, avec une durée prévue de 3 ans, les moyens mis en oeuvre sont importants. Il y a 70 véhicules pour 150 points de charge sur 27 stations. Un seul faux pas, les prises de charge des i-Road ne sont pas au standard européen. Les véhicules sont bien sûr libres d'être pris dans une station et laissés dans n'importe quelle autre, et après une inscription qui demande un face à face, on réserve un véhicule par une application sur son smartphone. Ce sera justement là qu'on attend Eric Piolle, le nouveau maire de Grenoble.
Pour les non grenoblois en effet, M.Piolle s'était fait connaitre pour son opposition aux systèmes de vidéo-surveillance qu'avait fait installer son prédecesseur. C'est ce même prédecesseur (M.Destot, avec des partenaires) qui avait initié le projet Cité Lib, qui bien que moderne et écologique, est aussi un terrible outil de surveillance des déplacements de la population (comme Autolib, Uber...). Tout est enregistré dans une base de données. Combien de temps ces données sont elles conservées ? Qui y a accès ? Un client peut-il résilier son compte, et obtenir l'effacement des données le concernant ? Les conditions générales d'utilisation Cité Lib ne disent mot sur ces questions. M.Eric Piolle a donc une belle opportunité d'être le premier à rédiger un code déontologique qui respectera le particulier.



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