Opel Meriva 1600 CDTI 136 ch - Essai détaillé
Ses points forts
Diesel performant et sobre
Habitabilité réjouissante
Position de conduite haute
Portes arrières s'ouvrant vers l'avant
Modularité/rangements | Ses points faibles
Guidage insuffisant du levier de vitesses
Ergonomie du GPS
Pas de montre
Détails de finition
Moteur creux en dessous de 1500 tr/mn |
Historique et présentation
Essai réalisé du 22 au 26 mai 2015.
466
km parcourus.
C'est une voiture bien dans l'air du temps cette Meriva. Plus logeable qu'une berline traditionnelle, mais pourtant raisonnable. Un monospace, mais pas tout à fait. Plus compact, plus modeste. La position de conduite est haute, la Meriva est large, on a beaucoup de place au niveau des épaules, mais ce qui a motivé notre essai est la présence du nouveau diesel d'Opel. Le constructeur en a longuement vanté les mérites, il fallait que nous ayons le cœur net. Ce moteur sera le fer de lance de la nouvelle Astra, mais il donne une seconde jeunesse à la Meriva qui le mérite bien.
Trop petite, la première génération n'avait pas trouvé son public, mais celle-ci est bien calibrée sous tous les angles. La ligne de découpe latérale des surfaces vitrées nous semblait maladroite quand nous l'avions découverte, mais avec le recul des années, nous la trouvons maintenant réussie. La grande originalité du modèle est toujours dans les portes arrières qui s'ouvrent vers l'avant. Cette architecture se révèle bien vite à l'usage. Il subsiste un montant central, il n'y a donc aucune crainte à avoir pour la rigidité de la caisse, alors qu'on bénéficie d'un vrai plus pour l'accès aux places arrières. Et cela alors que les portières sont moins longues, que si elles étaient à ouverture conventionnelle.
La technologie
Le nouveau diesel donc, un 1600. Il existe en 3 niveaux de puissance, 95, 110 et 136 ch, c'est ce dernier dont disposait notre voiture d'essai. Avec 320 Nm de couple, il est sur le papier le plus puissant 1600 diesel simple turbo du marché. Il est aussi très léger puisque tout en aluminium. La masse des accessoires a elle aussi été optimisée, et on remarque la pipe d'admission en matériaux composites. Derrière, la boite est à 6 vitesses, et il y a un Stop & Start. Si donc la Meriva n'est pas hybride, elle possède tout le catalogue des technologies conventionnelles pour réduire la consommation. Les chiffres officiels sont d'ailleurs prometteurs avec une moyenne de 4,4 l/100 km, ce qui est prometteur au vu de l'importance de la surface frontale.
Intérieur et équipement
Opel Meriva, BMW i3 ou Rolls Royce Phantom ? Dans la production mondiale, le choix d'autos avec les portes arrières qui s'ouvrent vers l'avant est très réduit. Il suffit pourtant de s'installer à l'arrière une seule fois pour se convaincre de tous les avantages de cette architecture. C'est un vrai plus pour une auto qui a une vocation familiale. Si on veut par exemple installer un siège bébé à l'arrière, c'est beaucoup plus facile en se tenant devant la porte, plutôt qu'en se pliant derrière. Et par rapport à des portes coulissantes, ces portières permettent d'éviter la présence de très inesthétiques glissières.
Comme on l'attend d'un véhicule familial, la modularité a été particulièrement travaillé. Les sièges arrières coulissent ainsi individuellement, et s'il n'y a que 2 personnes, on peut replier la partie centrale, qui n'a la largeur que d'un demi-siège, et rencentrer les 2 sièges principaux. On essaie une fois et on se dit que c'est bien, mais à la réflexion, il n'est pas sûr que cela serve souvent. Idem le réglage longitudinal de l'accoudoir central avant. Peut-être que si l'auto a plusieurs conducteurs, ce sera apprécié, mais s'il n'y en a qu'un seul, on le règlera une fois, et ce sera fini. Bonne idée par contre, le cache-bagages peut se replier contre les dossiers des sièges arrières, si on a besoin de transporter
des objets de grande hauteur.
Le coffre est grand d'ailleurs, de 400 litres sous la tablette, il peut offrir un volume jusqu'à 1500 litres en repliant les sièges. Cette opération se faisant très simplement, d'un mouvement léger. Au volant enfin, nous avons beaucoup apprécié la position de conduite haute, mais nous devons critiquer le GPS. Il a cependant un atout, son écran est idéalement positionné, très en avant. On peut quasiment le regarder sans que les yeux ne quittent la route, mais le défaut de cette position est d'interdire de toucher l'écran. Si assis au volant, on tend le bras, la main reste à 30 cm de l'écran ! Il faut donc passer par des boutons, et leur ergonomie est nettement à revoir (comme la cartographie d'ailleurs).
Performances et tenue de route
Le premier contact fut assez décevant, puisque dans son dossier de presse, Opel avait insisté sur le grand silence de fonctionnement de son nouveau diesel. C'est sûr que le progrès est réel, on a connu bien pire, mais le bruit du ralenti à froid ne trompera hélas personne. Dans les tours par contre, ce diesel est très civilisé, et avec la boite plutôt longue, sur route on ne l'entend plus. Sauf qu'avec cette démultiplication et un certain creux à bas régime, il faudra éviter de rouler en dessous des 1700 tr/mn. Et si on fait bien cela, on aura une auto aux performances convaincantes. Les 136 ch sont bien là. On peut tenir un rythme rapide... Mais pas trop.
Les liaisons au sol sont évidemment optimisées pour un usage familial, la Meriva est donc globalement confortable, mais en se penchant un peu trop dans les courbes, même si l'adhérence reste excellente, la caisse vient gentiment prévenir qu'elle n'est pas une sportive. Il lui faudrait d'ailleurs une commande de boite moins revêche pour prétendre à cette qualification. Pour autant, la Meriva est le plus souvent agréable à mener. Les motoristes ont fait un travail étonnant pour réduire les vibrations, et sur la route, on oublie totalement qu'on conduit un diesel. On peut donc profiter de l'espace étonnant du Meriva au niveau de la tête. Un homme grand peut conduire avec un chapeau, très peu d'autos permettent cela !
Consommation, efficacité énergétique
L'atout majeur du diesel a toujours été son faible appétit, et ce nouveau bloc n'entend pas trahir cette réputation. Nous avons mesuré des consommations de 4,8 l/100 km sur la route, de 5,7 l/100 km sur l'autoroute et de 6,3 l/100 km en ville. Ces chiffres, certes, ne battent aucun record, mais pour un monospace de 136 ch, ils n'ont rien de mauvais. On attendra l'Astra avec une surface frontale plus réduite pour consommer moins, mais la Meriva entre nos mains n'a pas démérité, et nous l'avons constaté réceptive à la conduite écologique. On peut consommer peu à son volant, le nouveau diesel a rempli sa mission.
Conclusion
Ergonomie de certaines commandes ou comportement routier, l'Opel Meriva ne peut cacher qu'elle a déjà quelques années, mais sa modularité reste dans le coup, et pour un monospace, son rapport performances/sobriété est plus qu'honnête avec le nouveau diesel. Avec ses portes arrières pratiques, et une fiabilité établie lors des tests du contrôle technique allemand (pas encore cependant avec ce nouveau moteur), l'Opel Meriva reste compétitif. Maintenant, si le nouveau diesel a bien repositionné le modèle sur le marché, il n'y a pas d'ambiguïté pour dire que ce sont toujours ses portes arrières qui sont le plus gros atout de l'Opel Meriva.
Laurent J. Masson
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