| Ses points forts Habitabilité et coffre Equipement/finition Conduite isolante Bonne boite automatique |
Ses points faibles Plus chère qu'une Ioniq hybride Consommation plus élevée qu'une Ioniq Comportement à la limite |
Hyundai 1.6 CRDi 136 DCT-7 Creative
Voici alors l'i30. L'offre de. Hyundai sur le segment hyper concurrentiel des Golf/ Megane/ Focus/ 308. En carrosserie break, parce que c'est plus pratique, et que c'est ce recherchent beaucoup d'automobilistes sur ce segment. Plutôt une belle voiture. Le design est travaillé. Calandre fine, et lignes élancées malgré l'allongement dûe à la carrosserie break. La découpe des vitres latérales est dynamique. On ne voit rien d'utilitaire, mais à l'intérieur pourtant, la mission est remplie. 1650 dm3 de volume utile avec les sièges arrières rabattus, il y a vraiment de la place ! Et la banquette arrière en place, le volume disponible est quasiment le double de celui de l'i30 berline.
Du classique ici. Un 4 cylindres 1600 turbo-diesel, 136 ch et 300 Nm de couple à 1750 tr/mn. Il y a plus d'originalité dans la transmission, une boite automatique à double embrayage. Et elle ne compte pas moins de 7 rapports. Nous n'avons que des bonnes choses à dire de cette boite. Douce, rapide, cette boite est une véritable réussite, et comme toute boite automatique moderne avec un grand choix de rapports, la surconsommation dûe à l'automatisme est marginale.
Un grand écran central, c'est la première chose qu'on remarque en s'installant à bord, avec des commandes classiques (non tactiles) de chaque côté. De plus en plus de constructeurs préfèrent le tout tactile, mais à l'usage on préfère encore des boutons fixes, à part, pour passer vite d'une fonction à une autre, et quittant la route des yeux le moins longtemps possible. L'instrumentation est très classique, mais il est impossible de prendre en défaut sa lisibilité. On voit là quelle type de clientèle recherche le constructeur. Les amateurs d'avant-garde trouveront probablement l'habitacle sans personnalité, mais pour la plupart des automobilistes, il est très bien conçu, et on y trouve tout de suite ses marques.
Il y a de la puissance. Au volant, si on pense à la Ioniq, qui sert de référence pour cet essai, la diférence est flagrante. A l'avantage de ce break. Cette i30 diesel a plus de réserve. Mesurées au chronomètre, les accélérations sont identiques (à un dixième de seconde près), mais sous le pied, le diesel apparait plus costaud. Les montées en régime, les accélérations, les reprises, tout est plus franc, et parfaitement secondé par la boite automatique, qui est l'une des meilleures du genre. Tout à fait au niveau d'une DSG de Volkswagen.
A la conduite ensuite, on éprouve le même sentiment que face au design de l'habitacle. Les trains roulants n'ont pas été optimisés pour les amateurs de conduite sportive. Le mot d'ordre était ici d'isoler le conducteur (et ses passagers), des soucis de la route. Alors d'un certain côté, on trouvera l'i30 trop aseptisée, mais on pense bien que c'était voulu. Et il n'y aura d'ailleurs que si on place l'auto dans ses derniers retranchements, genre freinage d'urgence en courbe, qu'on sentira qu'elle n'aime pas cela. Mais dans 99 % des situations, l'i30 prodigue un très bon confort de conduite, dans un silence qu'il faut qualifier de remarquable. Le diesel certes, gronde un peu à l'accélération, mais à vitesse stabilisée, l'i30 est vraiment très peu bruyante. Même les bruits aérodynamiques sont parfaitement maitrisés.
Ou la seule vraie question, puisque la première raison du succès du diesel a toujours été sa faible consommation. Et là, il n'y a pas d'ambiguïté. Notre i30 diesel a consommé plus que la Ioniq hybride essayée précedemment. De 6,4 à 7,3 l/100 km sur notre essai réalisé sans trainer, mais sans jamais dépasser les 110 km/h. Aucun doute qu'on peut consommer moins avec une conduite plus sage, mais l'écart avec la Ioniq hybride reste substantiel. Et si nous avons trouvé que le groupe propulseur de l'i30 prodigue un agrément supérieur, nous sommes prêts à renoncer à cette supériorité pour une économie à la pompe.
Où il nous faut parler budget, et là, cette i30 nous a surpris, parce qu'en dépit des avantages de sa carrosserie break, que nous préférons à la carrosserie à hayon de la Ioniq, il est regrettable que cette i30 break, avec son diesel et à niveau de finition égal, soit plus chère qu'une Ioniq, avec sa motorisation hybride plus sophistiqué qu'un diesel (et qui représente l'avenir). Alors pour ceux qui acceptent le diesel, et pour qui la consommation la plus basse possible n'est pas essentielle, cette i30 SW sera acceptable, parce qu'au quotidien elle prodigue un bel agrément, mais beaucoup d'autres attendront une i30 hybride.
