Toyota Sai hybride, un modèle intermédiaire pour le marché japonais

Les automobilistes japonais désireux d'acquérir une voiture hybride auront à compter du 7 décembre, un nouveau modèle offert à leur convoitise : la Toyota Sai. Une voiture au nom nouveau, sur un segment nouveau, mais qui n'est pas toute nouvelle pour autant. Il faut se rappeller de la Lexus HS250h, un modèle que nous avions présenté cet été. Les dimensions sont très proches, cette Toyota est juste un peu plus courte, et la ligne générale est même très semblable. Jusqu'à des détails, comme la découpe de la petite vitre avant, au niveau du rétroviseur. Autre point commun, les groupes propulseur sont identiques.

Sorte de Lexus moins chère, cette Toyota Sai viendra s'intercaler entre la Prius et la Lexus HS250h. Le moteur est donc un 4 cylindres essence de 2,4 litres, un moteur qu'on ne connait pas au catalogue de Toyota France, mais qui est très courant aux Etats-Unis. Il est ici modifié par l'adoption du cycle Atkinson, et donne 150 ch. Pour le compléter, le moteur électrique a une puissance de 105 kW (143 ch). L'architecture est évidemment le Toyota Hybrid System (THS) II, avec une batterie NiMH. On remarquera au passage que ces caractéristiques sont aussi celles de la Camry hybride.

Mais si Toyota est suffisament habile pour multiplier les voitures hybrides autour d'un groupe propulseur unique, et réaliser ainsi des économies d'échelle... Tant mieux pour lui, et tant pis pour la concurrence qui ne possède pas cet avantage. Quant à nous, plutôt que de redécrire la mécanique, nous remarquerons l'originalité de l'instrumentation. Elle n'a en effet rien à voir avec celle de la Prius, et elle n'est pas plus proche de celle des Lexus hybrides. Un demi-cercle pour la vitesse, et un petit arc assistance ou récupération pour indiquer le fonctionnement du système hybride au-dessus à gauche.

Cela ressemble aux hybrides Honda... Plus opriginale, la console centrale. Elle n'accueille pas le levier de vitesses. Comme sur la Prius, ce dernier est un tout petit levier, placé à côté du volant. Les boutons de la console servent à commander l'ordinateur de bord. Mais cette console est bizarre, unique, en ce qu'elle est surélevée par un pilier. Nous n'avions jamais vu cela... Comme sur la Prius 3, la voiture possède 3 modes de fonctionnement. Normal, économie, et électrique seulement, ce dernier pour de très courtes distances. Toyota indique enfin que de nombreux plastiques de l'habitacle ont une origine végétale, mais il ne précise pas dans quelle proportion.

La grande question est maintenant de savoir si cette Toyota Sai sera disponible dans l'hexagone. Il faudrait demander à Toyota France, et nous n'avons pas demandé ! Mais nous pouvons répondre sans hésitation, puisque sur le marché nippon, cette Sai est 40 % plus chère qu'une Avensis. Et nous savons qu'ajouter à la gamme Toyota européenne, un modèle nettement plus cher que l'Avensis, n'est pas prévu. Mais nous aurons mieux. Nous aurons la future Lexus LF-Ch, qui fut présenté sous la forme d'un concept au salon de Francfort. Nous aurions dû lui consacrer un article, mais il n'y a pas grand chose à dire puisque le constructeur n'a encore révélé aucune de ses caractéristiques techniques. Sinon qu'elle sera hybride... Nous ne serions pas surpris qu'elle reprenne le groupe propulseur de cette Toyota Sai, et... Nous pensons même que ce serait une bonne idée !



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